Mine des BARBUS
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 Barbapapa.

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Barbapapa
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Barbapapa


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MessageSujet: Barbapapa.   Barbapapa. Icon_minitimeVen 22 Jan - 18:11

[Hrp] Une petite histoire de mon cru, j'espère qu'elle vous plaira, faites vos commentaires.[/Hrp]

Chapitre Un.

Esquive. Frappe d'estoc. Esquive. Revers. Frappe en croix.
Cela faisait quatre heures que leur chef, Grumni aux 12 litres, leur faisait répéter cet enchaînement. Il n'en pouvait plus. Il voulait s'arrêter, s'en descendre une petite, et être tranquille. Pourquoi étaient-ils ici déjà? Il ne s'en rappelait même plus. Une sombre histoire de territoire. Lui-même s'en foutait royalement. Et à cause de ces crétins d'elfes, il se retrouvait sur une plaine, moche, à attendre de se battre. Mais c'est qu'il ne s'était jamais battu! Et il n'avait pas peur, non, loin de là. Non, pas peur. Mais, plutôt, fatigué. Oui, fatigué d'attendre, de s'entraîner. De toute façon, leur armée n'avait jamais combattu, toutes les armées s'étaient enfuies face à elle. Imaginez, sept cents nains, de l'artillerie, des magiciens, non rien ne pouvait les battre. Et ils s'entraînaient! Non, mais quelle perte de temps!

Esquive. Frappe d'estoc. Esquive. Revers. Frappe en croix.
Est-ce que cela allait s'arrêter un jour?

Barbapapa? dit une voix derrière le jeune nain, J'aurais besoin de ton aide.
- Qu'y a-t-il?
- J'ai besoin que tu apportes ceci à ton père, c'est un relevé des forces ennemies. Dépêches toi s'il te plaît. C'est très important.
- Grumni peut attendre, il nous tue depuis quatre heures.
- Fais vite
, dit Gurnisson, le fidèle ranger au ordre de son père, et son précepteur.

A chaque fois qu'il se tenait face à son père, il était fort impressionné. Lui n'avait que trente cinq ans. Il était extrêmement jeune comparé à son père de cent vingt trois. Et jeune tout court. Il le désolait d'ailleurs. Son père le trouvait mou, inutile, assez peu combatif, à vrai dire, bon à rien. Sa mère était morte à sa naissance et cela avait beaucoup attristé son père. Lui en tenait-il rigueur? Comparé à Gotrek, son grand frère, c'était une évidence. Gotrek devait-il s'entraîner avec les soldats? Gotrek avait-il un précepteur? Deux fois non. Gurni s'occupait personnellement de lui. Cela l'emplissait de rancoeur à chaque fois qu'il les voyait, rire tous les deux. Être un père et un fils.

- Père, voilà le rapport de Gurnisson.
- Merci. Tu peux disposer
, lui dit son père, Regarde Gotrek, je vais te montrer comment déchiffrer les rapports...
Barbapapa vit son père devenir blême. Gurni se releva d'un bond.
- Par la barbe de Grimnir et de Lamya! Ils ont fait appelle à la horde! Tous en ordre de bataille! Depêchez vous!

Un vent glacial soufflait sur la ligne. Sept cent nains. Mille huit cent orcs. Cent cinquante elfes.

Ils allaient tous mourir. Ils s'étaient placés sur cette colline pour impressionner les tapettes, et résultat, ils étaient encerclés. Et en clair sous-effectifs. Ils allaient tous mourir.

Et les trompettes orc sonnèrent la charge.


Trois heures plus tard, il ne restait plus qu'une cinquantaine de nains, regroupé autour de Gurni. Un dernier carré. Barbapapa sanglotait. Il n'avait tué que deux orcs. Par miracle, aucun autre ne s'était présenté devant lui. Il ignorait par quel Dieu ceci était arrivé. Gotrek, son bras tranché, se tenait fièrement aux côtés de son père. Gurni appela Barbapapa.

- Fils. Il faut que tu t'enfuies. Ce n'est pas ton heure. Ils se sont regroupés pour nous écraser comme un Dieu écraserait une montagne. Prends Gurnisson avec toi. Il t'apprendra ce qui te reste à vivre. Notre lignée ne doit pas s'éteindre. Je ne veux rien entendre d'autre sortir de ta bouche qu'un: oui père. Adieu.

Plusieurs fois, Barbapapa avait tenté d'interrompre son père, voulant lui dire que non. Son devoir était de mourir ici. Avec lui. Avec ses amis. Avec sa famille. Mais il ne dit rien. Rien d'autre que oui. Et il s'enfuit. EN courant, comme si l'enfer était à ses trousses. Il se refusa d'entendre la bataille commencer et encore moins se terminer. Il courut. Et se rappela des toutes dernières paroles de son père:

- N'oublie jamais. Gwaïr.
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Barbapapa
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MessageSujet: Re: Barbapapa.   Barbapapa. Icon_minitimeMer 27 Jan - 18:52

Chapitre II

Adossé contre un chêne massif, Barbapapa dormait.

Tourbillon noir. Une dague ensanglantée. Rire cristallin. Des yeux bleus et froids comme la glace.

Il se réveilla en sursaut. C'était la quatrième fois depuis... Ses yeux se remplirent à nouveaux de larmes. Pourquoi? Pourquoi lui, pourquoi tous les autres, pourquoi maintenant, pourquoi, pourquoi, pourquoi?

Gurnisson s'approcha de lui.

- Tiens, j'ai chassé un petit cerf, il est fin prêt à être dégusté.
- Je n'ai pas faim.
- Pourtant il le faut. Tu ne tiendras pas le reste du voyage sans manger.
- Je n'ai pas faim.
- Très bien. Jeûne. Moi je vais manger.


Gurnisson retourna auprès du feu et commença à se servir généreusement.

- Il est délicieux, un vrai régal!
- Mais comment peux-tu seulement avaler ne serait-ce qu'un simple morceau sans le régurgiter tout de suite après, s'emporta Barbapapa, Tout notre throng est mort! Décimé! Par ces maudits peaux vertes et ces non moins vils elfes! Mon père, ton chef, mon frère, mes amis, tous! Et toi, tu fais comme si de rien n'était! Morts! Ils sont morts!
- Et que devrais-je faire? Pleurer? Comme toi? Je remercie mon chef de m'avoir laissé vivre et poursuivre sa volonté. Sais-tu pourquoi tu pleures? Car tu as honte. Honte de ne pas avoir pu mourir avec eux. Honte que ton père ne t'aies pas laissé mourir avec lui, qu'il t'aies refusé cet honneur. Honte de ne pas être assez bien battu. Honte de vivre.


Barbapapa se tut. Il voulut protester. Il voulut lui crier que non. Que ces paroles dures n'étaient pas vraies. Mais il ne put que constater que c'était la vérité. Il avait honte. Honte d'être faible. Honte d'avoir voulu vivre. De s'être enfuit.

- Il y a une chose que tu dois savoir. Ou plutôt, réponds à cette question. Pourquoi ton père t'as laissé, ou ordonner de vivre?
- Et bien, parce que... Car il ne voulait pas de moi à ses côtés, lâcha Barbapapa en courbant la tête.
- Non. Car il voulait que tu le venges, et qu'il t'en savait capable. Il voyait ta destinée. Il la voyait grande. Il ne pouvait se permettre qu'elle se termine là.
- Mais il ne m'a jamais aimé...
- C'est pour cette raison qu'il t'as endurcit. Qu'il t'as confié aux soins de son meilleur élément, et je le dis en toute modestie. Il te voulait fort.
- Non, je refuse de le croire. Il...
- Il t'adorait. Gurni n'a jamais été très doué pour les déclarations d'amour. Mais passons. Je dois t'expliquer le pourquoi de cette bataille. Le pourquoi de notre armée et la suite de notre voyage. Les elfes, que Thor les maudisse, ont contracté une alliance avec les orcs. Les elfes leur fournissent armes, nourriture, or et ... cibles. En échange, les orcs doivent les laisser tranquilles une fois leur massacre perpétré. Il te faut comprendre pourquoi les elfes tiennent tant à ces terres Barbapapa. Ton père et moi les avons chassés. Il y a environ dix ans. Et comme ils étaient en très nette infériorité numérique, nous pensions qu'ils ne reviendraient jamais. Car les elfes et nous savions très bien ce qui se cache en ces terres.
- Mais bon sang! Qu'y a-t-il donc de si précieux au point de sacrifier son âme aux orcs?
- Le tertre de Chérubaël. Le plus grand de tous les magiciens elfes. Il avait enchanté trois armes qui reposent en son tertre, caché dans ces terres. Et voila notre objectif, le chercher et le trouver, mais avant cela, il te faudra t'entraîner dur. Il te faudra devenir fort, et surtout, une fois tout cela achevé, il nous faudra aller venger notre Throng.
- Mais...


Barbapapa n'eut pas le temps de terminer sa phrase, qui en substance consistait en un astucieux et subtil mélange d'insultes, de questions et de refus catégoriques.

Un immense gnoll venait de débouler. Suivit de dix orcs noirs, les plus forts de tous.

(la suite, au prochain épisode)
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MessageSujet: Re: Barbapapa.   Barbapapa. Icon_minitimeJeu 28 Jan - 23:24

Chapitre III

Il n'eut pas le temps de réfléchir. Il se jeta sur sa hache et se prépara mentalement au combat. Gurnisson s'était déjà élancé, une hache de lancer dans chaque main, sa grande hache sanglée dans le dos. Les deux haches s'envolèrent. L'une se ficha dans l'oeil du gnoll qui s'écroula au sol, gémissant et expulsant un flot de sang huileux et acide. L'autre fendit le crâne d'un orc qui mourut en un râle.
Barbapapa regarda abasourdit la scène qui se déroulait devant lui.
Gurnisson décrocha sa hache, sauta sur le dos du gnoll et en trois mouvements fluides lui trancha sa tête aux trois-quarts. Le gnoll retomba en un bruit sourd. Gurnisson se replaça en position défensive, au pied du cadavre du monstre qui aurait pu tuer facilement dix hommes. Dix Hommes, mais quatre nains tout compte fait. Les orcs avaient ralentis leur course devant le spectacle terrifiant qu'offrait le ranger. Ils lui laissèrent juste le temps d'attaquer. Il s'avança et d'un arc de cercle sanglant trancha la tête du premier orc, continua son mouvement pour couper la jambe du second.
Celui-ci s'effondrant en hurlant, Gurnisson se retourna vivement pour parer l'attaque d'un énorme orc, faisant au moins le double du nain, si ce n'est plus. Son énorme massue fut repoussée prestement par la hache, puis, la massue étant enfoncée dans le sol, Gurnisson en profita pour répandre les intestins sur le sol, celui-ci essayant vainement de les retenir et il tomba au sol en un gargouillis immonde. Il sauta de côté pour esquiver l'attaque verticale d'un monstrueuse épée, qui ressemblait plutôt à un énorme bout de fer à peine aiguisé. (note: cette arme servait sûrement plus à écraser qu'à trancher) Gurnisson en un revers lui trancha le bras, puis lui ouvrit le crâne. Sa matière grise lui coula le long de son armure alors qu'il tombait lentement à genoux, trop stupide pour se rendre compte qu'il était déjà mort.

Puis, Barbapapa se rendit compte que deux orcs, préférant échapper à une mort certaine face à Gurnisson, se dirigeaient vers lui.
Il prit sa hache et son courage à deux mains et refit mentalement la série de mouvement qu'il n'avait sans cesse répété. Esquive. Revers. Attaque en croix. Esquive. Non, c'était pas ça. Non, non, non! Et il n'eut plus le temps de réfléchir, le premier était déjà sur lui. Il para de justesse l'énorme coup de l'orc. Bon sang, ils se déplaçaient tellement lentement face à Gurnisson, comment se faisait-il que maintenant, il parvenait à peine à esquiver. Encore un énorme coup qui manqua de peu de lui briser la tête.
Et après quelques minutes de combat, il parvint à lire les mouvements de l'orc. Ils devenaient énormes. Facilement esquivables, voire même lents. Et soudain, il vit l'ouverture. il frappa et sentit sa lame s'enfoncer dans le flan. Profondément. L'orc s'effondra. Mais il ne put se réjouir de sa victoire. L'autre était déjà sur lui. Il fut plutôt projeté contre lui. Une hache de lancer dans le dos.

- Plutôt bien battu, ta dernière phase. Désormais, deux séances d'entraînements par jours. Deux heures chacune.

Barbapapa respirait lourdement. Il se rassit contre la souche.

- D'où te bas-tu si bien? Je ne t'avais jamais vu comme cela
- Chacun ses petits secrets. Je t'apprendrais les choses petit à petit. Demain, première séance. On verra les bases. Ce sera long. Mais tu verras, tu ne t'ennuieras pas. Viens, brûlons ces corps.


Quelques heures plus tard, à quelques kilomètres de la bataille.

- Et où va-t-on maintenant?
- Je t'emmène hors de cette maudite forêt. Je suis peut-être ranger, mais je n'ai jamais pu blairer un arbre. On va dans les montagnes. Nous reviendrons quand tu seras prêt.
- Et quand penses-tu que je serais prêt?
- Nous le saurons bien assez tôt. Repose toi bien. Nous aurons une longue route demain.


Barbapapa s'endormit, l'épaule à peine endolorie par le combat.

Tourbillon noir. Une dague ensanglantée. Rire cristallin. Des yeux bleus et froids comme la glace.

Mais il ne se réveilla pas. Cette fois, le rire ne le réveilla pas, et plus jamais. Il le trouverait et lui montrerait à quel point il avait tort de rire. Et il arracherait ces yeux. Plus jamais ce maudit regard ne se poserait sur lui. Plus jamais.

(la suite, au prochain numéro.)
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